[C_PRESSE] Arjo Wiggins et Bessé-sur-Braye : « Nous avons voté pour le projet Granit-Glove. »
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Ce matin, vendredi 21 mai 2021, Lucie Etonno et Franck Nicolon, qui représentent le groupe Écologiste et Citoyen à la commission permanente du Conseil régional, ont voté « POUR » la subvention de 5 millions d’euros à la société ManiKHeir pour son projet d’implantation industrielle à Bessé-sur-Braye. Le groupe se félicite de ce projet important pour le « fabriqué en France », la dynamique économique de l’est de la Sarthe et aussi les perspectives d’emplois. Il appelle cependant à poursuivre les efforts pour Bessé-sur-Braye et, notamment, pour les anciens salariés d’Arjowiggins.

Le dossier a été porté à connaissance des conseillers et conseillères régionaux le 19 mai 2021, soit deux jours avant la commission permanente appelée à voter l’aide régionale (rapport hors délai en urgence) et un jour après la communication publique de la présidente du Conseil régional. Il s’agit d’attribuer une subvention de 5 millions d’euros à la société ManiKHeir située à Saint-Barthélemy-d’Anjou (49) pour son projet « Granit Glove », production de gants nitriles à usage unique à Bessé-sur-Braye (72), sur l’ancien site industriel de production de papier recyclé d’Arjowiggins. Ces gants sont à ce jour exclusivement fabriqués en Asie.

« Nous nous sommes réjouis à la nouvelle de ce projet d’implantation d’une nouvelle activité à Bessé-sur-Braye », partage Sophie Bringuy, conseillère régionale sarthoise. « J’ai suivi de près, en lien avec la présidente du Conseil régional, le dossier de liquidation d’Arjowiggins. Nous nous sommes collectivement mobilisées pour la poursuite de production papier. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné. Qu’une partie du site reprenne vie dans les prochains mois est donc une excellente nouvelle, pour le territoire et ses habitants, pour la capacité productive de notre région. »

Le groupe Écologiste et Citoyen souhaite aussi attirer l’attention sur certains points :

  • D’ici quelques semaines, les anciens salariés d’Arjowiggins arrivent à la fin de leurs droits au chômage à taux plein. Pour celles et ceux qui n’ont pas retrouvé d’emplois, nous demandons que des solutions soient trouvées afin qu’ils et elles ne basculent dans une grande précarité. Le Conseil régional pourrait ainsi, pour les personnes qui ont la perspectives de travailler pour ManiKHeir, de commencer à lancer des plans de formation. L’Etat doit aussi prendre sa part.
  • La reprise du site n’est que partielle, il reste un vrai potentiel à valoriser. Le repreneur canadien, qui a cédé une partie du site pour le projet Granit-Glove, avait annoncé d’autres projets sur le site, notamment autour de la construction bois. Il importe que la dynamique de revitalisation de l’espace industriel occupé par Arjowiggins se poursuive.
  • Evitons de reproduire un cas Arjowiggins ! Il est peu probable qu’un industriel investisse plus de 35 millions d’euros dans un projet industriel pour en orchestrer la mise à mort. Cependant, la subvention régionale – 5 millions d’euros d’aide publique, auxquels vont s’ajouter les 10 millions d’euros de l’Etat, c’est énorme ! – devrait être conditionnée au respect des engagements en termes de création d’emploi et d’objectifs sociaux et environnementaux. Une relation partenariale devra être créée pour ancrer l’entreprise dans le territoire.
  • Développer une approche d’économie circulaire, de la fonctionnalité ou de bioéconomie ? Nous préférons bien entendu que les gants en nitrile vendus en France y soient produits. Cependant, le modèle « jetable » et produit à partir de matière synthétique, c’est l’économie d’hier. Nous invitons l’industriel à la réflexion dès à présent sur la transition de son modèle de production vers des matériaux biosourcés, en intégrant la possibilité de réutilisation ou de recyclage.