Ça gronde dans les lycées et centres de formation des apprentis. La réunion de rentrée des lycées publics et CFA qui s’est tenue le 22 septembre à la Région a révélé un profond malaise : manque de visibilité sur les investissements, refus de dotations sans explications, grande difficulté à remplacer des postes d’agents accentué par l’arrêt des contrats aidés, absence d’interlocuteurs à la Région… Franck NICOLON, co-président du groupe Ecologiste et Citoyen, alerte sur l’opacité, les retards et le manque criant de communication que la majorité régionale fait subir tant aux établissements qu’aux élus régionaux de la minorité en cette rentrée.
A deux mois du vote de la stratégie d’investissement dans les lycées publics qui fixera les investissements régionaux pour les dix années à venir, les premières orientations de la majorité ne sont toujours pas connues. Rien sur les études de capacité des lycées, rien sur les études démographiques…
« Aucun élément n’a été transmis aux conseillers régionaux et ceci à dix jours du débat d’orientations budgétaires. C’est l’opacité totale !».
Plusieurs responsables d’établissements et organisations syndicales pointent un dialogue de gestion défaillant de la part de la Région : opacité des critères d’attribution de la dotation annuelle de fonctionnement qui conduit à des refus inexpliqués, absence de réponses aux demandes, manque d’informations et d’interlocuteurs cette année à la Région…
Enfin, la majorité régionale accumule les retards en cette rentrée : sur les remplacements d’arrêts-maladie qui mettent les gestionnaires d’établissements dans des situations impossibles accentuées par l’arrêt des contrats aidés, sur le schéma régional du service public régional de l’orientation repoussé en mars 2018, et même sur ses propres priorités politiques : les « lycées tricolores », lancés en grande pompe au lendemain des attentats de Paris de 2015 n’ont toujours pas vu le jour, ne trouvant pas d’écho favorable auprès des établissements.
« Une accumulation de retards que vient accentuer la vacance de la présidence et de la 1ère vice-présidence », souligne l’élu écologiste.