Dans le monde fascinant du jardinage et de l’aménagement paysager, chaque jour apporte son lot de défis et de découvertes. En tant que concepteur de paysages, je me trouve souvent confronté à des situations complexes telles que la plantation en pente, l’ombre sèche sous les arbres, la sélection de haies et d’écrans, ou encore le renouvellement d’un vieux jardin avec des plantes indigènes. Ces expériences m’ont appris à faire des choix pertinents et durables, et aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous ces connaissances qui pourraient transformer votre espace vert.
L’utilisation de plantes natives prend de l’ampleur, notamment pour leur résistance aux cerfs et autres animaux sauvages, qui semblent trouver leur feuillage moins appétissant. Cependant, trouver les bons cultivars peut parfois relever du parcours du combattant, bien que cela tende à s’améliorer avec de plus en plus de pépinières qui élargissent leur offre. Opter pour des plantes indigènes, c’est choisir un jardin qui semble plus « sauvage » mais qui est paradoxalement plus sain et plus accueillant pour la biodiversité.
Choix de plantes pour les zones ombragées et sèches
Le pouvoir insoupçonné des fougères et des carex
L’ombre sèche sous les arbres est un défi bien connu des jardiniers. Les solutions peu exigeantes en entretien sont privilégiées, notamment le Carex, une graminée persistante qui mérite d’être plus utilisée. Le plus populaire, le Carex pensylvanica, est souvent disponible et sa ressemblance avec le Liriope, tout en étant totalement ignoré par les cerfs, en fait un choix judicieux. D’autres variétés, comme le Carex plantaginea ou le Carex vulpinoidea, offrent également de bons résultats.
Pour diversifier, les fougères se présentent comme une alternative étonnante. Contrairement à l’idée reçue qu’elles nécessitent un sol constamment humide, certaines espèces s’adaptent remarquablement bien à la sécheresse. Parmi mes préférées figure l’Athyrium filix-femina ‘Lady in Red’, avec ses tiges rougeâtres du plus bel effet au printemps.
Autres couvre-sols natifs méritant votre attention
- Tiarella (Foamflower): Résistant aux cerfs et magnifique.
- Aquilegia (Red Columbine): Ajoute une touche de couleur vibrante.
- Chrysogonum virginiana (Golden Star): Pour un éclat doré au jardin.
- Pachysandra procumbens (Allegheny Pachysandra): Plus lent à se développer mais très élégant.
Création de haies et d’écrans naturels
Choix traditionnels et solutions innovantes
La demande pour des écrans naturels afin de préserver l’intimité ou bloquer une vue indésirable est fréquente. Des choix sûrs incluent les lauriers-cerises, les thuyas et les pins. Cependant, mon expérience personnelle m’a poussé à explorer d’autres options. Après avoir dû retirer des épicéas morts près de ma propriété, j’ai opté pour une haie mixte de feuillus et de conifères, principalement indigènes, favorisant ainsi la biodiversité et réduisant la maintenance.
L’importance des corridors écologiques
Les haies ne servent pas uniquement à bloquer le vent ou à cacher une vue. Elles jouent un rôle crucial dans la création de corridors écologiques pour la faune dans des paysages souvent fragmentés. En alternant espèces à feuillage caduc et persistant, qui fleurissent et fructifient à différentes saisons, on attire une large variété d’animaux sauvages. De plus, incorporer des structures comme des bûches ou des tas de branches crée des habitats variés pour les insectes, les amphibiens et les reptiles, enrichissant encore l’écosystème de votre jardin.
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