Chaque été, c’est le même rituel pour tout apiculteur qui se respecte : l’extraction du miel. Après avoir choyé mes abeilles, les avoir nourries, surveillées, après avoir remplacé la reine, divisé les colonies, et parfois simplement m’inquiété pour elles, vient enfin le moment de vérité. Combien de miel ont-elles accumulé dans les rayons pour que je puisse le récolter ? Je vous le dis sans plus attendre : cette année, j’ai extrait entre 120 et 130 livres de miel de deux ruches particulièrement prolifiques.
Cependant, l’ouverture de ma troisième ruche a révélé une scène bien moins réjouissante : toutes les abeilles avaient disparu, et les mites de cire avaient commencé à infester la cire, une situation vraiment désagréable. Lorsque les mites de cire prennent le contrôle d’une ruche inoccupée (les abeilles les auraient chassées dans une ruche peuplée), il est généralement recommandé de jeter tous les cadres.
La grande récolte estivale
L’événement le plus attendu de l’année apicole est sans aucun doute la récolte du miel. Je repousse toujours ce moment jusqu’à la fin de l’été pour bénéficier de toute la nectar récolté au printemps et tout au long de l’été. Cette opération qui dure plusieurs jours doit se faire en pleine chaleur estivale. C’est le fruit de tous mes efforts, ainsi que ceux de mes abeilles, qui ont commencé bien avant, lorsque j’ai installé mes nouvelles colonies.
Mes deux ruches qui ont passé l’hiver et un essaim capturé bourdonnaient d’activité, grâce à notre météo clémente qui a assuré un apport constant en nectar. Cette disponibilité régulière de pollen et de nectar dès le début du printemps et tout au long de l’été garantit presque toujours une bonne récolte de miel.
Récolte et extraction
Après avoir éloigné les abeilles des rayons en les brossant (ce qui est plus facile à dire qu’à faire), nous étions prêts à extraire le miel avec notre extracteur. Beaucoup de mes amis me demandent de les aider dans cette tâche ardue, mais étant donné qu’il s’agit d’un long travail, sous une chaleur accablante et où les piqûres d’abeilles sont presque inévitables, je les décourage fortement. De plus, ils peuvent gêner le processus.
Pour retirer les opercules de cire (la cire qui couvre et protège le miel stocké), un couteau chauffé est utilisé pour faire fondre la cire, et une fourchette qui ressemble à un peigne est utilisée pour ouvrir davantage les cellules, permettant ainsi au miel d’être expulsé.
L’extracteur, un outil clé
Imaginez une grande poubelle métallique avec des étagères en fil de fer qui tournent à l’intérieur, et vous avez un extracteur de miel. Un moteur attaché met en mouvement ce carrousel intérieur, projetant le miel déposé dans les cellules sur les parois de la poubelle, d’où il s’écoule au fond avant de sortir par une vanne pour être filtré à travers une passoire, éliminant ainsi les parties d’abeilles, avant de finir dans un seau de collecte.
Les opercules de cire fraîches sont très savoureuses et nous nous sommes immédiatement lancés dans la dégustation. Prendre une portion de rayon de miel chaud et coulant est un vrai délice! Cette année, la couleur du miel était plus foncée que la teinte dorée habituelle, probablement en raison de la sélection de nectar disponible lors du stockage dans les rayons.
Après l’extraction
Une fois tout le miel extrait, je place les cadres devant les ruches pour que les abeilles puissent récupérer chaque dernière goutte de miel. Les abeilles, une fois qu’elles découvrent le miel gratuit, s’agitent follement autour du jardin. Je m’assure de ne pas avoir d’invités pendant cette période, car cela peut être assez perturbant pour ceux qui ont peur des abeilles.
Nous installons également l’extracteur collant et tous les outils devant les ruches afin que les abeilles puissent finir de les nettoyer. Les opercules de cire sont disposées avec tout le reste pour que les abeilles les nettoient, puis je récupère la cire pour la traiter en préparation pour la fabrication de savons et de bougies à la cire d’abeille.
En donnant au miel quelques jours pour se décanter, je commence à mettre en bouteille le miel alors que le temps est encore chaud, au-dessus de 75 degrés. Si le miel devient trop froid, il ne s’écoulera pas correctement dans mes bocaux.
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