Le bruit peut s’infiltrer partout : il passe sous les portes, à travers les murs, par des fenêtres mal isolées ou des conduits mal scellés. Entre la musique forte, les bruits de pas au-dessus de nos têtes, le trafic urbain ou le bourdonnement des appareils électroménagers, trouver la paix peut sembler parfois un défi insurmontable. Néanmoins, le calme est crucial pour notre bien-être, surtout dans un monde où nous aspirons à plus de quiétude et de ralentissement. Malheureusement, il n’existe pas de solution unique et miracle. L’efficacité réside souvent dans la combinaison de différentes stratégies. Installer des rideaux acoustiques, opter pour des revêtements de sol souples, choisir des matériaux absorbants, ou encore disposer astucieusement les meubles, peut déjà grandement contribuer à réduire les nuisances sonores. Cependant, il est important de ne pas sacrifier la ventilation pour l’isolation. Un habitat sain est un lieu à la fois calme et bien aéré. Trouver cet équilibre peut sembler délicat, mais il est parfaitement réalisable avec les bonnes pratiques.
Sommaire
ToggleInstaller un faux plafond pour atténuer les bruits venant du dessus
Les bruits d’impact, tels que les claquements de talons ou les enfants jouant au-dessus, peuvent être particulièrement perturbants. Le bruit se transmet à travers le plafond et se propage aussi dans les murs. L’installation d’un faux-plafond peut grandement améliorer votre confort, bien que cela puisse réduire la hauteur de la pièce d’environ 13 cm.
Utilisez une ossature métallique, placez un isolant fibreux et finissez avec des plaques de plâtre acoustiques. Vous verrez une nette amélioration si le faux plafond est désolidarisé du plafond original, soit par des suspentes anti-vibratiles, soit par une ossature longue portée allant de mur à mur. Ce système permet de diminuer la transmission directe du son et réduit le bruit d’environ 25 décibels.
Isoler les murs pour limiter la propagation du son
Il existe plusieurs méthodes pour renforcer l’isolation acoustique des murs existants. L’utilisation de peinture anti-bruit, appliquée sur une sous-couche insonorisante, peut réduire le bruit de 3 à 15 dB en fonction des fréquences. Vous pouvez également choisir des plaques phoniques minces (50 mm), faciles à installer, qui offrent un gain acoustique d’environ 15 dB. Ces solutions sont particulièrement adaptées pour les cloisons internes.
Pour une réduction encore plus significative du bruit, en particulier sur un mur mitoyen, envisagez un doublage sur ossature métallique avec deux plaques de plâtre entourant une couche de laine minérale. L’épaisseur totale atteindra environ 70 mm et le gain acoustique sera d’environ 20 dB.
Vous pouvez aussi installer un isolant et construire une contre-cloison, en briques ou en carreaux de plâtre. Pour éviter la transmission du son, la contre-cloison doit être désolidarisée du mur existant, à l’aide de bandes élastomères.
Remplacer les fenêtres pour se protéger des bruits extérieurs
Changer vos fenêtres pour des modèles plus récents et performants est une excellente manière de vous isoler des bruits extérieurs, qu’ils proviennent de la circulation ou des activités humaines. Pour un choix optimal, notez que l’isolation phonique est plus efficace lorsque les vitrages d’un double vitrage sont de différentes épaisseurs, car c’est cette différence de masse qui bloque le son.
Le résultat est encore meilleur avec un vitrage à isolation renforcée (VIR), où l’un des verres est feuilleté. Ce type de vitrage offre une isolation tant phonique que thermique de premier ordre.
Le type d’ouverture influence également l’acoustique. Préférez une ouverture à la française, qui assure une meilleure étanchéité à l’air qu’un modèle coulissant.
Enfin, si vous hésitez entre deux types de fenêtres, référez-vous à leur classement AC (Acotherm), qui indique leur capacité à réduire les bruits extérieurs : de AC1 à AC4 (pour les plus performantes). Avec une fenêtre classée AC3, vous pouvez diminuer les bruits de circulation d’environ 36 décibels (dB).
Si vous ne pouvez pas remplacer vos fenêtres, il est crucial d’améliorer leur étanchéité à l’air pour empêcher les bruits de passer. Changez les joints : vous trouverez de nombreux modèles dans les magasins de bricolage. Les joints en caoutchouc, simples à poser sous forme de bandes adhésives, sont particulièrement efficaces. Pour les joints en silicone, qui se présentent en cartouche et s’appliquent au pistolet, la pose est légèrement plus complexe. Consultez un tutoriel en ligne pour obtenir de l’aide si nécessaire. Ces joints doivent être installés sur le dormant de la fenêtre pour maximiser leur efficacité, tout en restant discrets.
Profitez également de cette occasion pour isoler les coffres de volets roulants, qui sont souvent négligés mais peuvent être une source significative d’infiltration sonore.
Installer des entrées d’air acoustiques pour une ventilation sans bruit
Il est essentiel de maintenir une bonne ventilation dans le logement tout en bloquant les nuisances sonores. Les entrées d’air acoustiques sont conçues pour laisser passer l’air tout en bloquant les bruits. Elles sont idéales pour les VMC, les extracteurs individuels ou les caissons de volets roulants, et peuvent même être installées directement sur des structures maçonnées.
Calfeutrer la porte d’entrée pour isoler des bruits du palier
Si vous entendez tout ce qui se passe dans le couloir ou dans l’escalier, votre porte d’entrée n’est probablement pas assez isolée. Si possible, remplacez-la par une porte blindée, plus lourde et donc meilleure pour l’isolation. Sinon, envisagez de la calfeutrer. Un rideau anti-bruit, composé de plusieurs couches de tissu épais, peut réduire les nuisances sonores d’environ 20 décibels. Vous pouvez même le fabriquer vous-même, en veillant à ce qu’il couvre bien la porte, voire qu’il la dépasse légèrement.
Installez également des joints autour de la porte ainsi qu’un joint brosse en bas de celle-ci pour minimiser les espaces par lesquels le son pourrait passer. Vous pouvez aussi capitonner votre porte, en utilisant des kits de capitonnage prêts à l’emploi ou en concevant votre propre solution avec des plaques de liège, par exemple.
Utiliser des rideaux, toiles murales et meubles pour réduire résonance et réverbération
Les habitations modernes souffrent souvent de problèmes de réverbération (effet d’écho) et de résonance. Lorsque vous invitez des amis à dîner, le niveau sonore peut rapidement devenir insupportable à cause de chaque son qui résonne. Si votre sol est carrelé, le problème est encore aggravé. Plusieurs solutions simples existent pour contrer ce phénomène, notamment l’installation de tapis, de doubles rideaux épais aux fenêtres, de tissu tendu au mur sur une couche de molleton, d’une toile à peindre anti-bruit, ou d’isolant phonique en plaques ou en rouleaux sous votre revêtement mural.
Les meubles jouent également un rôle non négligeable dans l’absorption du bruit. Une grande bibliothèque ouverte, avec des étagères de différentes tailles et des objets variés, peut considérablement réduire la propagation du son.
Installer tapis, moquette et sous-couches pour parquets flottants pour absorber les sons
Pour limiter la propagation du bruit via le sol, optez pour l’installation de tapis ou de moquette. Un tapis de grande taille peut réduire la transmission sonore d’environ 10 décibels, tandis qu’une moquette épaisse peut atteindre une réduction de 20 dB. N’oubliez pas non plus les sous-couches résilientes pour les parquets flottants. Évitez de poser directement vos enceintes hi-fi sur le sol et utilisez plutôt des supports ou de petits meubles équipés de patins en caoutchouc.
Choisir des appareils ménagers silencieux pour une meilleure isolation sonore
Lors de l’achat d’un réfrigérateur, d’une machine à laver ou d’un aspirateur, vérifiez le niveau sonore indiqué en décibels (dB) dans la fiche technique. Une machine à laver silencieuse émet environ 40 dB en mode lavage et entre 60 et 65 dB en mode essorage. Si vos appareils sont anciens, installez des patins anti-vibration sous leurs pieds. De plus, pour le bien-être de vos voisins, évitez de faire fonctionner votre machine à laver pendant la nuit.
10. Investir dans des protections auditives
Ces petits bouchons d’oreille en cire, mousse ou silicone sont très utiles. Ne partez pas sans eux, car ils peuvent réduire les nuisances sonores de 25 à 35 dB selon les modèles. Ils sont indispensables dans un hôtel bruyant ou à la campagne, pour survivre au chant du coq.
Si vous envisagez des travaux pour améliorer l’acoustique de votre logement, pensez également à l’isolation thermique. De nombreux produits offrent une double protection contre le bruit et le froid, vous permettant ainsi de réaliser des économies substantielles.
Si votre environnement est particulièrement bruyant, par exemple à proximité d’un atelier artisanal, d’un musicien ou si vous êtes exposé à des bruits de moteurs ou de turbines, n’hésitez pas à consulter un acousticien. Celui-ci pourra diagnostiquer précisément le problème et recommander les solutions les plus adaptées tout en garantissant des résultats. Son intervention peut coûter entre 800 et 1200 euros.
Enfin, si vous résidez près d’un aéroport dans la région parisienne, vous pourriez bénéficier d’aides financières pour améliorer l’isolation acoustique de votre domicile.
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